La Croix: Aux États-Unis, le «massacre de Tulsa» sort de l’oubli

Greenwood Mural

La rumeur exagérée de l’agression d’une femme blanche par un adolescent noir dans un ascenseur avait mis le feu aux poudres. Mais pour Carlos Moreno, la tragédie est à mettre sur le compte de « la cupidité » de la communauté blanche. Selon cet habitant de Tulsa, auteur de l’ouvrage The Victory of Greenwood sur la reconstruction du quartier, « Greenwood était situé à proximité d’une voie de chemin de fer, et tous les voyageurs qui arrivaient dépensaient leur argent dans le quartier. Les commerçants blancs voulaient donc en prendre possession ».

Cent ans plus tard, à la faveur du mouvement antiraciste Black Lives Matter et d’une série populaire, Watchmen, inspirée de cet épisode oublié, le « massacre de Tulsa » revient sur le devant de la scène. Au point que le président Joe Biden est attendu sur place, ce mardi 1er juin, pour commémorer son centenaire.

L’histoire de Greenwood commence à la fin du XIXe siècle. À la suite de la découverte, en 1901, de pétrole dans la région de Tulsa, de nombreux propriétaires terriens et commerçants noirs s’installent sur place. Par choix, mais aussi par obligation : en 1916, la ville interdit aux Noirs de vivre dans les quartiers majoritairement blancs et vice versa.

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